dimanche 24 juin 2012

La presse de gauche ferait-elle maintenant son travail ?

par LAppel Dusixmai, samedi 23 juin 2012, 20:03 ·
 QUELQUES EXTRAITS D'UNE INTERVIEW DE JEAN-FRANÇOIS KAHN.
(Atlantico 22 juin 2012)

Encore un petit effort Monsieur Kahn et l'on va pouvoir chanter" : "Il est des nôtres ...!"
Hélas,  on peut craindre qu'il ne le fasse jamais cet effort, car le reste de l'interview est une charge contre Nicolas Sarkozy et Le Figaro, avec tellement "d'oublis et de contrevérités" qu'on ne peut éviter d'avoir à s'énerver encore une fois. Sa haine de la Droite est telle qu'elle le rattrape pour le rappeler à l'ordre, dès qu'il s'oublie jusqu'à dénoncer le fonctionnement de la presse de gauche.

La lecture des extraits de cette interview de Jean-François Kahn autorise cependant, sans aucune prétention, une timide petite question : et si ce vraiment très rapide changement de ton des médias était aussi lié au boycott  que "L'appel du six mai" a  lancé et que nous sommes de plus en plus  nombreux à respecter ?
Il se dit que les médias sont parfaitement au courant et que pèserait dans les couloirs des rédactions comme un lourd malaise...
Les courbes de médiamétrie  sont  impitoyables !

Mais avant de lire, prenons en compte le fait que Jean-François Kahn  s'est bien gardé de dénoncer avant les élections l'absence d'indépendance de la Presse-de-Gauche française.
N'oublions pas qu'il a soutenu  Bayrou puis Hollande et, sans plus de vergogne, son frère Axel Kahn qui se présentait à la députation une rose à la main et l'arrogance aux lèvres. Il cherche sans doute à se refaire une virginité mais nous avons encore un peu de mémoire.

Continuons le combat et maintenons le Boycott des médias de Gauche car cette interview, à elle seule, nous conforte sur la portée de notre action. NOUS faisons vivre la Presse et les Médias et NOUS réclamons le droit à une information objective et équilibrée du paysage politique. Ceux d'entre-eux qui, à la lumière des ventes ou du lectorat qui s'érodent, recentreront définitivement leur ligne éditoriale, nous retrouveront car nous pensons que la pluralité des médias est importante, pour les autres "VAE VICTIS" !

Jean-François Kahn :

C’est une réaction, d’une part à l’affaire touchant celle que j’appelle Valérie « Tweetweiler », un incident inconcevable. Et d’autre part au fait que la gauche au pouvoir va être confrontée à la nécessité de prendre des mesures, en particulier de réduction des dépenses publiques, des coupes sombres qu’ils n’avaient pas annoncées dans leur programme. En cela les journaux font leur boulot ! Et c’est très intéressant que parmi les plus incisifs il y ait deux journaux réputés de gauche, à savoir Marianne et Le Nouvel Observateur. Ils font leur travail."

"De la même façon, la presse a raison de fustiger les coupes sombres dans les dépenses qui étaient imprévues, voire exclues par un programme électoral qui annonçait l’inverse. Elle a raison de mettre en lumière le caractère inapplicable du programme de François Hollande, qu’il doit lui-même reconnaître aujourd’hui."

"Cette tendance à effectuer un véritable lynchage du vaincu est un peu choquante. De la même manière, il suffit qu’un journal annonce une « vague rose » pour que tous reprennent en cœur, alors qu’il suffit d’étudier les chiffres pour s’apercevoir que le système électoral démultiplie le succès socialiste. En réalité il n’y a pas de vague rose, tout juste un 49 % / 51 %... Les Unes des hebdos de cette semaine suivent exactement ce schéma."

"Le problème est que la presse de gauche française n’est peut-être pas idéologiquement indépendante, mais du moins elle n’est pas une presse de parti. A l’inverse, le Mirror en Angleterre est quasiment l’organe du Parti travailliste. En France, la presse est plus indépendante des partis constitués."

" Pour illustrer mes propos, je voudrais vous rappeler que l’un des journalistes les plus engagés dans l’anti-sarkozysme radical était Edwy Plenel avec son site Mediapart. Le même Edwy Plenel, lorsqu’il était à la tête de la rédaction du Monde, fut le tombeur de Mitterrand, celui qui avait eu les attaques les plus saillantes, notamment sur la polémique des écoutes ou l’affaire Bérégovoy. C’est leur culture.. ."

"D’un autre côté, cette posture de la presse de gauche qui consiste à dire « On a voulu ce gouvernement, on l’a mis au pouvoir mais ce n’est pas bon pour nos ventes de le soutenir » me parait critiquable."
"Il est de toute façon évident qu’il y a un problème de panurgie extraordinaire dans la presse…"
  
ET IL Y A DE FAÇON ENCORE PLUS ÉVIDENTE UNE "COURSE EN SACS"  POUR RATTRAPER DES NIVEAUX DE VENTE OU D'AUDIENCE QUI FONDENT...QUI FONDENT...

La Presse-de-Gauche aurait-elle découvert que parfois tel est pris qui croyait prendre ?

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