lundi 8 octobre 2012

N'est pas Voltaire qui veut !


François Baroin ne doit pas vraiment discuter ouvertement avec des enseignants car sinon il saurait que les propos de Jean-François Copé sont plus que modérés par rapport à la réalité, ou alors il choisit des enseignants pratiquant eux-aussi la langue de bois ,les plus nombreux il est vrai quand ils ne sont pas dans "l'entre soi".

La réalité c'est que depuis plus de dix ans des enfants se font "t
abasser" même au sein des écoles primaires par des enfants musulmans qui leurs reprochent de ne pas faire le ramadan et des enfants non musulmans sont aussi pris à partie, bousculés voire frappés.

La réalité c'est que même en dehors du ramadan des enfants se font insulter et "attaquer" pendant les récréations comme "mangeurs de porc" parce qu'à la cantine ils ont mangé le jambon servi .

Et ce type d'incident va en nombre croissant, n'en déplaise à Monsieur Baroin qui aurait été bien inspiré de s'informer avant de porter un jugement aussi rapide et si mal documenté.

Facile pour tous ces parvenus, fils spirituels des vieux Totems d'une droite trop prudente et d'une gauche toujours dépassée par les évènements, de se pincer le nez et de crier haro sur un Copé lucide et parlant vrai.
Vous vous érigez en pères la vertu et n'etes que des pisse-froids.

Messieurs les Baroin, Désir, Vallaud-Belkacem et autres pudibonds du PS ou du Centre Droit mou, vous vous abriteriez volontiers derrière la maxime de Voltaire si vous la connaissiez ("Il y a deux monstres qui désolent la terre en pleine paix : l'un est la calomnie, et l'autre l'intolérance ; je les combattrai jusqu'à ma mort.") mais n'est pas Voltaire qui veut !
Ravalez vos indignations feintes, renfoncez-vous dans vos fauteuils de cuir rembourrés et allumez la radio, on y passe un refrain que vous connaissez par coeur : "Le premier qui dit la vérité, il doit etre exécuté..."



Ramadan et pain au chocolat : Baroin parle de propos "toxiques"


L'ex-ministre fustige les déclarations de Jean-François Copé, qui "altèrent le pacte républicain".
 


C'est un nouveau coup de barre à droite de Jean-François Copé. Le candidat à la présidence de l'UMP, a déclenché samedi 6 octobre une polémique sur internet pour avoir évoqué la veille au soir en meeting à Draguignan le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".

"Il est des quartiers où je peux comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes, père ou mère de famille rentrant du travail le soir, apprenant que leur fils s'est fait arracher son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan", a déclaré le secrétaire général de l'UMP vendredi soir.
Un passage de son discours qui a été directement relayé sur le compte twitter du patron de l'UMP :
"Il y a des familles de France qui vivent en silence leur souffrance et à qui personne ne parle jamais autrement qu'en les stigmatisant et en les traitant de tous les noms au point qu'ils sont obligés de baisser la tête et de partir s'il le peuvent le plus loin possible alors qu'ils sont citoyens de la République française", a-t-il ajouté.

Samedi matin, les propos du candidat à la présidence de l'UMP étaient abondamment commentés sur la toile, nombre d'internautes y voyant un appel du pied aux électeurs du Front national.

"Exploiter les peurs et les fantasmes"


Une sortie qui a fait vivement réagir la porte-parole du gouvernement."Il y a une volonté manifeste de Jean-François Copé d'instrumentaliser un sujet beaucoup trop important pour être instrumentalisé, (qui est), la question du vivre ensemble", a lancé sur RTL Najat Vallaud-Belkacem.
"Il faut en prendre chacun des aspects (...) ? il faut se poser sérieusement la question: comment on fait pour que les Français vivent bien (...). Le jour où il (Jean-François Copé) voudra s'exprimer sereinement au lieu de chercher à exploiter les peurs et les fantasmes, alors je serai prête à l'écouter", a ajouté la porte-parole.

Harlem Désir, premier secrétaire par intérim du PS, s'est aussi fendu d'un tweet : 
M.Copé se ridiculise avec son histoire de pain au chocolat. Le congrès UMP n'excuse pas de brader cyniquement toute dignité républicaine.


Même tonalité chez Haidari Nassurdine, adjoint au Maire PS du premier secteur de Marseille. "En versant dans l'anecdotisme le plus simpliste Jean François Copé s'est une fois de plus rué sur l'islam pour trouver une raison de récupérer un électorat frontiste (...) "Jean François Copé vient de tomber dans le délire islamophobe décomplexé", s'indigne l'élu socialiste.

"Taper sur les musulmans"


Le président de l'Observatoire contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, a accusé pour sa part le responsable UMP de "virer à l'extrême droite". "Il veut faire plaisir aux extrémistes de son parti, et comme d'habitude, il faut taper sur les musulmans et les jeunes des quartiers".

Interrogé sur les réactions suscitées par ses propos, le patron de l'UMP a répondu que s'il y avait "émoi", il venait de "la gauche bien pensante qui, comme d'habitude, donne des leçons sans jamais voir ce qui se passe sur le terrain".

Dans son livre "Manifeste pour une droite décomplexée" où il dénonce un "racisme anti-blanc" dans certains quartiers, Jean-François Copé évoque déjà le cas de collégiens à qui on arrache leur goûter pour cause de ramadan. "Je pense à ces parents d'élèves traumatisés parce qu'un de leurs fils, qui prenait son goûter à la sortie du collège, s'est fait arracher sa nourriture des mains par une bande de jeunes qui se prenait pour une brigade iranienne de promotion de la vertu: 'pas pendant le ramadan !', avait-elle ordonné", écrit-il page 41.

Baroin : "Des phrases toxiques et dangereuses"


L'ex ministre des Finances François Baroin (UMP) a estimé dimanche sur France 2, à propos de l'anecdote relatée par Jean-François Copé du pain au chocolat arraché des mains d'un enfant pour cause de ramadan, que "toutes ces petites phrases sont toxiques et dangereuses".
François Baroin était interrogé sur une déclaration du secrétaire général de l'UMP, évoquant vendredi soir en meeting dans le Var, un enfant qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous", au motif "qu'on ne mange pas pendant le ramadan".
"Je suis un chiraquien, un humaniste", a répondu l'ex ministre, soutien de François Fillon à la présidence de l'UMP contre Jean-François Copé.
Il a rappelé que la création de l'UMP en 2002 était "une réponse de la droite et du centre au soir du second tour de la présidentielle" qui avait vu s'affronter Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.
Insistant sur le "refus" de l'UMP "de tous les extrémismes", M. Baroin a fait valoir que "toutes ces petites phrases (étaient) toxiques, dangereuses". "Elles altèrent le pacte républicain", "C'est une erreur d'analyse", a-t-il dit.
"Certains pensent que Nicolas Sarkozy est remonté [sur François Hollande dans la dernière ligne droite de la présidentielle, NDLR] avec ce type de discours [droitiers], c'est pas vrai", a-t-il ajouté.
Pour lui, "ce sont des discours de minoritaires" alors que l'UMP "a vocation à rassembler la droite et le centre".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire