UMP : la Droite populaire veut se compter
Animateur : Thierry Mariani
Parrainages : 22 parlementaires
C'est
l'une des «marques» les plus médiatiques créées à droite pendant le
quinquennat de Nicolas Sarkozy: la turbulente Droite populaire, lancée
en 2010 au lendemain des élections régionales par Thierry Mariani et
Lionnel Luca, a fédéré une trentaine d'élus soucieux de voir «la
droite revenir à ses fondamentaux». Au programme: promotion de la
politique familiale et de la sécurité, lutte contre l'assistanat et
l'immigration. Le congrès est l'occasion pour ce club de transformer
l'essai. Il aura fort à faire avec la concurrence de la motion «La
Droite forte» - très proche dans son projet - que Thierry Mariani
qualifie de «contrefaçon». Selon OpinionWay, 31 % des sympathisants de
l'UMP se réclament de la famille des «conservateurs», la plus proche
idéologiquement de la Droite populaire.
Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro
Par Sophie Huet
Quatre moi avant le congrès de l'UMP du 18 novembre, Thierry Mariani et les membres du collectif de la Droite populaire ont
annoncé mercredi leur intention de déposer «une motion pour se
structurer en mouvement».
Insistant sur les thèmes de la souveraineté
française, de la sécurité, du travail, ou encore de la maîtrise des dépenses publiques,
ce collectif, créé en juin 2010, a décidé de s'ouvrir aux sénateurs
UMP. Philippe Marini, le président de la commission des finances du Sénat,
s'est félicité que la Droite populaire soit «la seule à s'assumer comme
euroréaliste». Refusant d'entrer dans «la bataille des ego et des
ambitions personnelles», Thierry Mariani a souligné que le congrès de
novembre serait «la première opportunité historique pour assumer une
diversité, un pluralisme, désormais reconnus par nos statuts».
Les
parlementaires de la Droite populaire vont diffuser le texte de leur
motion auprès des militants, afin de mesurer leur poids politique. Cette
motion déposée après celle d'Hervé Mariton au nom de «Réformes et modernité»,
est la première à recueillir le nombre de parlementaires exigés par les
statuts (un minimum de dix parlementaires dans dix fédérations).
Mercredi,
vingt-quatre heures après son dépôt, la motion avait déjà reçu le
soutien de 17 parlementaires représentant 14 fédérations
départementales. Parmi les signataires: Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), Jacques Myard (Yvelines), Philippe Marini (Oise), Philippe Meunier (Rhône), Dominique Tian et Bernard Reynès (Bouches-du-Rhône).
Thierry Mariani a souligné que «la Droite populaire se place dans la
bataille des idées et ne prendra pas position en tant que mouvement en
faveur de l'un ou l'autre candidat». Mais on constate que les trois
quarts d'entre eux sont des proches de Jean-François Copé.
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