On vous parie que la juge va être dessaisie du dossier !
Martini (Hips) Aubry ne savait pas, personne ne savait !
Pourtant, en France, dès 1906, le Bulletin de
l’Inspection du Travail, sous la signature de M. AURIBAULT
(Inspecteur Départemental du Travail à Caen),
décrivait les premiers cas mortels d’asbestose survenus
parmi les travailleurs, après quelques années
d’exposition dans l’usine de Condé-sur-Noireau
créée en 1890, en Normandie (une cinquantaine de
décès survenus entre 1890 et 1895). Toutefois, la
prise en compte réelle du "risque amiante" est bien plus
tardive. Si les atteintes bénignes font l’objet en 1945 d’un
tableau de maladie professionnelle, les premières
préoccupations relatives aux cancers provoqués par
l’amiante remontent à 1974/75. Elles s’exprimeront à
l’occasion d’une affaire banale de dépôt de bilan qui
concerne, à Clermont-Ferrand, une entreprise de taille
moyenne (271 salariés dont 200 femmes) : la
Société AMISOL.
Mais Clermont-Ferrand c'est l'Auvergne et l'Auvergne c'est pas vraiment la France, apparemment vu de Paris !
Allez Martine, de toutes façons la juge sera bientot dessaisie et toi première ministrable avec cette mise en examen. Flamby sait reconnaitre les personnes de qualité, n'est-ce pas Harlem ?
Amiante : Martine Aubry mise en examen
Par Angélique Négroni
L'ancienne dirigeante du PS va demander l'annulation.
Le dossier de l'amiante vient de rattraper Martine Aubry, mise en examen pour «homicides et blessures involontaires».
L'ancienne
dirigeante du Parti Socialiste en a fait l'annonce, hier soir, à sa
sortie du pôle santé du tribunal de grande instance de Paris, sans
toutefois en préciser le motif.
Convoquée en sa qualité d'ancienne directrice des relations du travail (DRT) de 1984 à 1987,
la maire de Lille s'est présentée mardi à 14 h 30 devant la juge
d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy au pôle santé du tribunal de
grande instance de Paris. Les griefs qui lui sont reprochés s'articulent
autour de trois thèmes.
DIRECTIVE DE 1983
La
magistrate reproche une transposition bien tardive de la directive de
1983 abaissant le seuil limite d'exposition de deux fibres à une fibre
par millilitre. Cette nouvelle réglementation a été appliquée en France
en 1987. «Le texte, préparé par la DRT entre 1983 et 1986, a été
transmis dans les délais», certifie Me Yves Baudelot, conseil de Martine
Aubry. Cette dernière fait valoir, par ailleurs, que seules la Belgique
et l'Allemagne avaient appliqué ce nouveau seuil quelques semaines
seulement avant la France. La juge reproche aussi un travail incomplet.
Trois articles de cette même directive n'ont pas été transposés. Ils
portent sur la sécurité et la santé des travailleurs ainsi que sur la
tenue par les états d'un registre des cas reconnus d'asbestose (maladie
pulmonaire liée à l'inhalation de poussières, NDLR) et de mésothéliome
(cancers de la plèvre). «Ils n'ont pas été transposés tout simplement
parce qu'ils existaient déjà dans la législation française depuis 1977»,
souligne le conseil de Martine Aubry. En 1978 notamment, un registre
portant sur les mésothéliomes avait été créé par le Pr Bignon. Après
avoir alerté en 1977 le premier ministre de l'époque, Raymond Barre, sur
la nocivité de l'amiante,
ce dernier fut à l'origine de la première réglementation en France
limitant, par un décret de 1977, le seuil limite d'exposition à deux
fibres.
INERTIE DE L'ADMINISTRATION
La
magistrate reproche l'inaction de la DRT, cet organisme chargé de la
santé et de la sécurité des employés. La liste des griefs est longue:
absence de réglementation pour protéger les salariés, de contrôle du
décret de 1977, d'étude nationale sur les méfaits de l'amiante et de
toute analyse des données de la CNAM permettant de comprendre qu'une
épidémie se développait. Marie-Odile Bertella-Geffroy souligne également
qu'aucune étude sur les produits de substitution à l'amiante n'a été
réalisée. Des accusations rejetées par Me Baudelot. Selon lui, il faut
se replacer dans le contexte de l'époque, où les maladies liées à cet
isolant minéral hautement cancérogène étaient peu nombreuses car le
délai entre l'exposition et la survenue d'un cancer est de trente à
quarante ans. «En 1984, on dénombrait 200 cas», dit-il en ajoutant: «Les maladies professionnelles explosent en 1994 en raison des fortes expositions des années 1960. Avant le
décret de 1977, limitant à deux fibres, l'exposition pouvait aller
jusqu'à 1 000 fibres. On ouvrait les sacs d'amiante comme on ouvrait les
sacs de ciment.» Et de rappeler qu'«aucune alerte scientifique
n'indiquait qu'il fallait cesser d'utiliser cette fibre». Cette dernière
a été interdite en France en 1997. Martine Aubry devait, quant à elle,
remettre diverses pièces à la magistrate attestant, selon elle, de
l'action de ses services préoccupés par l'amiante. Elle a notamment
adressé une circulaire de 1985 qui demandait aux inspecteurs et aux
directeurs du travail «de regarder la prévention des cancers d'origine
professionnelle comme une priorité». Ce même document leur précisait
«qu'en matière de prévention, l'objectif ne peut être que la réduction à
un niveau le plus bas possible de l'exposition». Elle a, par ailleurs,
communiqué une étude de 1985 sur l'usage de produits de substitution et
qui concluaient a des risques équivalents à ceux constatés avec
l'amiante.
L'EMPRISE DES PROFESSIONNELS
La
juge reproche à la DRT d'avoir été sous l'emprise des industriels qui
s'étaient constitués en groupe de pression, notamment au sein du Comité
permanent amiante (CPA). Jean-Luc Pasquier, l'un des adjoints de Martine
Aubry et depuis lors mis en examen, y siégeait. Or, Martine Aubry
assure qu'elle n'a jamais entendu parler de cette structure. «Et il n'y a
pas l'ombre d'une influence quelconque du CPA dans le dossier. Pas de
trace de correspondance, de réunions, de coïncidence entre une demande
émise par le CPA et une exécution au sein de la DRT», assure Me
Baudelot.
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