Un «islam identitaire agressif» et subventionné
Les identitaires islamistes du CCIF (branche
des frères musulmans) ont le droit de militer en pays laïc, de plus
subventionnés avec nos impôts ! ça ne choque personne ?
Le CCIF, une association qui milite pour le port du voile
Dans son rapport 2011, la simple demande d'un agent de l'ANPE à une
femme voilée pour savoir si elle garderait son voile pour travailler
est répertoriée comme islamophobe.
Une phrase expliquerait la naissance du Collectif contre l'islamophobie
(CCIF) en 2003. Elle fut lancée par l'éditorialiste Claude Imbert sur
LCI: «Je suis un peu islamophobe, ça ne me gêne pas de le dire.» Elle
figure désormais dans l'acte fondateur de cette organisation qui
revendique plus de 700 adhérents et huit antennes régionales.
Comme
son nom l'indique, le premier objet de cette association vise à
répertorier les actes islamophobes via un rapport annuel. Le collectif
assure aussi, avec trois juristes à temps plein, la défense des
personnes qui se disent victimes de tels actes.
Même s'il y a, à
ce titre, une divergence entre le CCIF et le Conseil français du culte
musulman (CFCM), qui, lui, a signé une convention avec le ministère de
l'Intérieur créant un Observatoire de l'islamophobie. Abdallah Zekri,
président de cette structure, commente: «Le CCIF nous reproche de
“collaborer” avec le ministère, mais oublie de dire qu'il a essayé, par
notre intermédiaire, d'être reconnu comme partenaire officiel. Le
ministère de l'Intérieur a refusé.»
Pour
deux raisons a priori. Une focalisation sur le voile islamique: plus de
60 % des actes «islamophobes» recensés par le CCIF sont liés «au port
du voile», observe un responsable musulman. Exemple: dans le rapport
2011, la simple demande d'un agent de l'ANPE à une femme voilée pour
savoir si elle garderait son voile pour travailler est répertoriée comme
islamophobe. Cette forte sensibilité pour défendre partout le port du
voile dope par conséquent les statistiques du CCIF par rapport à celles
du CFCM.
Autre problème: il est très difficile de savoir ce qu'est
vraiment le CCIF. Son président, Samy Debah, est injoignable. Son
porte-parole, Marwan Muhammad, soutient que la liste des membres du
collectif est «confidentielle» avant de raccrocher sèchement.
Le
CCIF incarne un «islam identitaire agressif», explique un expert
reconnu. «Conduit par une jeune génération de musulmans nés en France,
il s'est affranchi des grandes fédérations instituées et travaille en
réseau avec une stratégie médiatique moderne, peu soucieux des questions
du culte, mais en pointe pour une présence musulmane dans la société
civile.»
En attendant, plusieurs interlocuteurs représentant les
grandes sensibilités de l'islam de France, assurent que la campagne
publicitaire du CCIF est «très appréciée» par la communauté musulmane,
qui se plaint à l'unisson d'une «montée en flèche» de l'islamophobie en
France.
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