Un gouvernement d'incapables on vous dit !
Par cette décision, Goldman Sachs (pardon, il faut lire la BCE !) aurait la main mise sur près de 6000 banques Européennes.
Dormons tranquilles, nos intérêts sont DONC sous bonne garde !
Pas étonnant que les Germains résistent... et nos représentants Français ? ils sont contents bien-sur !
Après le "C'est pas Nous mais Sarko", attendons le "C'est pas Nous, c'est l'Europe!"
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/09/16/20002-20120916ARTFIG00086-douche-froide-sur-le-projet-europeen-d-union-bancaire.php
Douche froide sur le projet européen d'union bancaire
Par Jean-Jacques Mevel
L'Europe se prépare à de difficiles compromis sur son projet phare, après qu'un premier tour de table a fait surgir des réticences de toutes parts - sauf à Paris - et révélé une sérieuse baisse d'enthousiasme à Berlin.
«Il n'y a pas deux camps» dans la discussion, l'un français, l'autre allemand, assure Pierre Moscovici, en minimisant les désaccords avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble. Mais il existe «bien de multiples interrogations, qui portent sur l'union bancaire, sur le rôle de la BCE et sur la supervision des banques elle-même», ajoutait-il au terme de deux journées d'un huis clos crispé avec ses vingt-six collègues de l'UE.
Le rendez-vous de Nicosie a eu l'effet d'une douche froide sur un projet que la Commission dit avoir ficelé en un temps record, moins de dix semaines après le sommet européen qui a fixé le cap, le 29 juin. Le Royaume-Uni a rapidement décliné cette avancée de l'intégration, en refusant de soumettre la City à la responsabilité de la BCE, banque centrale de l'euro. Ce week-end, c'est la Suède, appuyée par la Pologne et par le Danemark, qui a jugé le projet inacceptable pour ses banques. L'Europe orientale, elle, redoute d'être broyée par les grands si elle accepte le «superviseur unique», ou marginalisée si elle le refuse.
Le flottement à la périphérie de la monnaie commune était prévisible. Les différences qui surgissent au cœur de la zone euro l'étaient moins et confirment une périlleuse division Nord-Sud. Wolfgang Schäuble, initiateur d'un projet cher à Angela Merkel, apparaît désormais ouvertement dubitatif: «Le risque est toujours de créer des attentes qui ne pourront pas se concrétiser», lâche-t-il. Pierre Moscovici dit soutenir la proposition de Bruxelles «dans tous ses éléments». Il en reconnaît le risque: «Rien ne peut se faire sans un accord franco-allemand», dit-il.
Quels pouvoirs pour la BCE?
Les deux pays s'opposent à la fois sur le calendrier et sur le contenu de la supervision des 6000 banques de la zone euro, en principe confiée à la BCE. Le ministre français s'en tient au mandat explicite des Vingt-Sept et veut voir le «superviseur unique» établi d'ici à la fin 2012. «Nous voulons avancer vite», dit-il. À l'inverse, son collègue allemand assure que «ce ne sera pas possible». Il oppose prudence et précipitation.
Au fond, le débat porte sur les pouvoirs qui seront confiés à la BCE, et le transfert parallèle de souveraineté demandé aux États membres. Pour Pierre Moscovici, le principe d'un responsable unique doit s'appliquer dès le 1er janvier 2013 à toutes les banques de la zone euro. Wolfgang Schäuble juge là encore que ce ne sera pas possible. Il veut restreindre la supervision européenne à des banques transnationales («systémiques») qui devront auparavant faire preuve de leur solidité. À Nicosie, le ministre allemand a ajouté à sa perplexité en faisant part de «doutes considérables sur un projet qui donne le dernier mot au Conseil des gouverneurs de la BCE». C'est précisément la clé de voûte du dispositif…
Michel Barnier, en charge du dossier à Bruxelles, doit se rendre cette semaine à Berlin pour mieux comprendre. À Nicosie, le commissaire a annoncé qu'il fera preuve de souplesse dans la mise en œuvre de la supervision européenne. Mais il compte s'en tenir au calendrier fixé par le sommet de juin, parce qu'il est «réaliste et nécessaire».
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