Croix de bois, croix de fer...qui va aller en enfer ?
En tous cas nous, à LAppel, on garde l’œil ouvert...
http://www.dreuz.info/2012/07/cout-de-la-commission-de-renovation-et-de-deontologie-de-la-vie-publique-2-4-millions-e-info-ou-intox/
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Coût de la commission de rénovation et de déontologie de la vie publique: 2.4 millions €. Info ou intox ?
François Hollande a besoin d’une commission de rénovation et de déontologie de la vie publique (1).
Celle-ci ne dira pas que les députés
viennent de refuser que leurs dépenses personnelles, lorsqu’elles sont
payées par leurs frais professionnels, soient réintégrés dans leurs
revenus.
Elle ne dira pas non plus que d’un point
de vue déontologique, les femmes de ministres ne devraient pas être
journalistes, sauf à considérer que la déontologie a quitté le métier de
journalisme.
Elle ne rappellera pas que les affaires
de cul de la gauche ne devraient pas, comme à la cour du roi, mener la
politique du pays.
Et elle ne dira pas non plus que des
ministres condamnés ne sont pas exactement ce qu’il y a de plus qualifié
pour montrer l’exemple, en matière de déontologie.
Mais passons. Après tout, si l’époque était encore à la déontologie, aucune commission, même fantoche, n’aurait sa place.
Ce qui m’intéresse, c’est la polémique naissante sur la rémunération des membres * de cette commission.
Selon les emails et les commentaires qui circulent,
Monsieur Jospin serait rémunéré 122.000€, Madame Bachelot 92.000€, et les autres 80.000€.
Les consultants devraient toucher une indemnité de 35.000€.
Trente quatre auraient déjà été nommés, dont Mme Sylviane Agacinski, philosophe, épouse de M. Jospin et M. Pierre Bachelot, fils de Mme Bachelot.
La commission devrait donc coûter 2.444.000€, sans compter les frais annexes.
Mais selon Béatrice Houchard, du Figaro
(2), il s’agit d’une rumeur qui tourne sur internet et que personne
n’arrive à arrêter. Et la journaliste d’insister :
Eh bien tout ceci est faux, totalement faux, archi-faux Les 14 membres de la Commission sont tous bénévoles. Ils travailleront dans des locaux de la République mais leur tâche ne donnera lieu à aucune rémunération ni remboursement de frais.
Il y a eu assez d’ « affaires » politiques pour ne pas ajouter de la calomnie là où il n’y a simplement (et quoi qu’on pense du principe de ces Commissions) que des personnalités qui ont eu envie de répondre à la demande de François Hollande.
Ce qui, personnellement, me pose
problème dans la « mise au point » de la journaliste – et je ne la vise
pas elle particulièrement car je ne la connais pas – c’est qu’il
n’est plus possible de les croire, ces journalistes putains du pouvoir,
puisqu’ils votent à gauche et que personne n’imaginent qu’ils
critiqueront leurs maîtres.
Ce qui me gêne encore plus, dans la
« mise au point » de la journaliste – et là c’est elle que je vise –
c’est qu’elle prend les lecteurs pour des cons en concluant, à propos
des membres de la commission : « Quatorze personnes désintéressées. Ça existe. » En politique ? Ben voyons…
D’ailleurs les affirmations appuyées de
la journaliste du Figaro sont jetées aux orties par un autre
journaliste, Vincent Daniel, sur FranceTVinfo.fr (3).
Alors que Béatrice Houchard déclare que
les membres de la commission n’obtiendront, je la cite « aucune
rémunération ni remboursement de frais », Vincent Daniel, lui, cite Guy
Carcassonne, ancien membre du comité Balladur et professeur de droit
public, qui affirme tout le contraire : « les membres venant de loin
sont défrayés » (JPG : ce qui se comprend).
De plus, Vincent Daniel explique que la
règle du travail bénévole de cette commission souffrira des
« concessions » : « Lionel Jospin et les membres de la commission
disposent d’un secrétariat et de locaux à Matignon ». Autrement dit, des
fonctionnaires seront spécialement recrutés pour assurer le secrétariat
de la commission. En quoi le recrutement et la mise à disposition de
locaux à Matignon et d’un secrétariat sont-ils une concession au
principe du bénévolat des membres de la commission ?
Alors ? La rémunération des membres de
la commission est-elle une info ou une intox ? Je vous encourage, chers
lecteurs, à mener l’enquête à et nous faire partager vos trouvailles.
(1)http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=E06537DC9FCE65F17A3F03295608352B.tpdjo10v_3?cidTexte=JORFTEXT000026194414&categorieLien=id
(2) http://blog.lefigaro.fr/legislatives-2012/2012/07/commission-jospin-halte-a-la-rumeur.html
(3) http://www.francetvinfo.fr/commission-jospin-ce-genre-de-travail-n-est-pas-remunere_120153.html
(2) http://blog.lefigaro.fr/legislatives-2012/2012/07/commission-jospin-halte-a-la-rumeur.html
(3) http://www.francetvinfo.fr/commission-jospin-ce-genre-de-travail-n-est-pas-remunere_120153.html
* Liste des membres :
M. Lionel Jospin, ancien Premier ministre, est nommé président de la commission instituée par le présent décret.
Sont nommés membres de la commission :
M. Olivier Schrameck, président de section au Conseil d’Etat ;
Mme Chantal Arens, présidente du tribunal de grande instance de Paris ;
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ancienne ministre ;
Mme Julie Benetti, professeure à l’université de Reims ;
M. Jean-Claude Casanova, membre de l’Institut, président de la Fondation nationale des sciences politiques ;
M. Jean-Pierre Duport, préfet de région honoraire ;
M. Jean-Louis Gallet, conseiller à la Cour de cassation, vice-président du Tribunal des conflits ;
Mme Marie-Christine Lepetit, chef du service de l’inspection générale des finances ;
Mme Wanda Mastor, professeure à l’université Toulouse-I ;
M. Ferdinand Melin-Soucramanien, professeur à l’université Bordeaux-IV ;
Mme Agnès Roblot-Troizier, professeure à l’université d’Evry ;
M. Dominique Rousseau, professeur à l’université Paris-I ;
Mme Hélène Ruiz-Fabri, professeure à l’université Paris-I.
Est nommé rapporteur général de la commission : M. Alain Ménéménis, conseiller d’Etat.
M. Lionel Jospin, ancien Premier ministre, est nommé président de la commission instituée par le présent décret.
Sont nommés membres de la commission :
M. Olivier Schrameck, président de section au Conseil d’Etat ;
Mme Chantal Arens, présidente du tribunal de grande instance de Paris ;
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ancienne ministre ;
Mme Julie Benetti, professeure à l’université de Reims ;
M. Jean-Claude Casanova, membre de l’Institut, président de la Fondation nationale des sciences politiques ;
M. Jean-Pierre Duport, préfet de région honoraire ;
M. Jean-Louis Gallet, conseiller à la Cour de cassation, vice-président du Tribunal des conflits ;
Mme Marie-Christine Lepetit, chef du service de l’inspection générale des finances ;
Mme Wanda Mastor, professeure à l’université Toulouse-I ;
M. Ferdinand Melin-Soucramanien, professeur à l’université Bordeaux-IV ;
Mme Agnès Roblot-Troizier, professeure à l’université d’Evry ;
M. Dominique Rousseau, professeur à l’université Paris-I ;
Mme Hélène Ruiz-Fabri, professeure à l’université Paris-I.
Est nommé rapporteur général de la commission : M. Alain Ménéménis, conseiller d’Etat.
Il est vrai que coté vérité, la Roselyne en connait un rayon (http://archives.plumedepresse.net/spip.php?article1319) et a toute sa place dans cette éminente commission d'experts bénévoles.
Ajouter la manipulation à l’incompétence...
Le double mensonge de Roselyne Bachelot
par Olivier Bonnet
Pas
de chance pour notre inénarrable ministre de la Santé : coup sur coup,
la presse vient de la prendre deux fois en flagrant délit de mensonge.
Invitée lundi 4 janvier au 20 heures de TF1, Roselyne Bachelot entendait se disculper de sa (calamiteuse) gestion de l’affaire de la grippe A.
Pour mémoire, l’Etat avait fait l’acquisition de 94 millions de doses
de vaccin et seuls 5 millions de Français ont, à ce jour, sacrifié à la
piqûre : une gabegie - qui plombe la Sécu - de 712 millions d’euros ! "L’objectif
était de pouvoir vacciner 75% des Français. Avec les quelque 8% de la
population vaccinée début janvier et les stocks de vaccin, difficile de
ne pas ressentir un léger décalage", résume Le Monde.
Pour se défendre, Bachelot a mis en avant le fait qu’il était au départ
prévu d’administrer le vaccin en double dose et que ce n’est qu’en
novembre qu’on a su qu’une seule injection suffisait. Justement, sur le
plateau du 20 heures, elle a bien précisé que la résiliation des commandes de 50 millions de doses du vaccin avait été négociée "à partir du 20 novembre".
Histoire de se dédouaner : dès que le gouvernement a su qu’il aurait
besoin de deux fois moins de vaccin, dispositions furent prestement
prises pour résilier le surplus. Bravo Madame la ministre pour la
réactivité ! Or que nous apprend Libération ? "Le Canard enchaîné révèle mercredi matin un courrier émis par l’Eprus, l’établissement public chargé d’acheter les vaccins, adressé au laboratoire GSK, pour lui annoncer « la suppression de la commande à hauteur de 32 millions de doses », daté du 4 janvier 2010, jour de l’annonce de la ministre".
Gonflée, la Bachelot : le même jour que celui où elle s’est - enfin ! -
décidée à résilier les commandes de vaccins, aller la bouche en coeur
mentir à des millions de Français en prétendant que la démarche remonte à
il y a deux mois !
Mais le deuxième mensonge est pire, que l’on pouvait
déjà subodorer à la lecture de la fin de l’article du palmipède, qui
ajoute que le courrier ministériel aux labos précisait : "Nous sommes à votre disposition pour envisager avec vous les conséquences de cette modification du marché." Comme des indemnités, par exemple ? La ministre a affirmé sur TF1
que l’annulation de la commande allait permettre d’économiser 350
millions d’euros. Ce serait le cas si aucune indemnité n’était versée
aux labos. Or Rue89 donne la parole à une avocate de droit public qui est formelle : "L’administration ne peut mettre fin avant terme à un contrat que “sous réserve des droits à indemnité des intéressés”. L’indemnisation est donc un droit pour le cocontractant. Ainsi,
il serait illégal que madame Bachelot n’ait pas prévu de verser des
indemnisations aux laboratoires pharmaceutiques lésés par les
résiliations unilatérales des contrats de fourniture des vaccins contre
la grippe A." L’article ajoute : "Le Suisse Novartis, qui se
voit annuler plus de 65 millions d’euros de contrats n’a pas de raison
de faire cadeau de ses indemnités, et encore moins l’anglais GSK qui perdra 224 millions d’euros de chiffre d’affaires dans l’affaire".
Bachelot tente de noyer le poisson mais il faudra indemniser les labos
et elle sait déjà que l’économie réalisée n’atteindra pas la totalité de
la somme qu’elle annonce pourtant sans gêne.
Puisqu’elle est décidée à
nier contre l’évidence avoir dans l’affaire commis la moindre erreur,
autant y aller à fond, quitte à "omettre" dans ses calculs la somme
allouée au dédommagement des fabricants. On ne va pas s’arrêter à si
peu, n’est-ce pas ?
Qu’on la pique ! "Roselyne Bachelot ne sait plus quoi faire de ses vaccins, constate 20 minutes.
Après la revente aux autres pays et la résiliation des contrats avec
les labos, il reste une trentaine de millions de doses à écouler." Il n’y a que le premier pas qui coûte : courage Roselyne, plus que 29 millions et 999 999 piqûres !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire